Jesus said : "I came to throw a fire"
In the centre of piece : the crib with Jesus, Joe and Mary.
On the left side : Moses and the fire of the burning bush
On the right side : Mary and the twelve apostles receiving the fire of the Holy Spirit
In French:
« Je suis venu jeter un feu sur la terre » (Lc 12,49)
(la crèche des Pères Croisiers, Hannut)
Jeter un feu : c’était quand ?
Était-ce seulement le jour où Jésus,
Sentant venir sa Passion,
A su qu’il flamberait lui-même
Dans ce feu-là,
A la croix ?
Ou alors était-ce que, à Noël déjà,
Cet enfant, couché dans la mangeoire
Entre Marie et Joseph,
Savait qu’il n’enflammerait
Rien de moins que le monde ?
Jeter un feu, c’était quand ?
Était-ce déjà le jour où Moïse,
Qui paissait le troupeau de son beau-père,
Retira ses sandales
Devant ce Buisson qui brûlait sans se consumer ?
Mais voilà que la révélation du Nom libérateur
A cheminé vers la Nouvelle alliance :
Le mouton de Jethro s’est retrouvé à la crèche
Parce que Marie, nouveau Buisson ardent,
A donné naissance au feu qui la brûle,
Sans que sa virginité en fût touchée.
Jeter un feu, c’était quand ?
Peut-être finalement ce jour-là,
Le pentecostième après Pâques,
Quand Marie de Jésus a reçu d’être aussi Marie de l’Eglise :
« L’Esprit-saint viendra sur toi et te couvrira de son ombre. »
Ici, le feu s’est diversifié en flammes
Sur la mère et sur chacun des apôtres
Afin que chacun reçoive dans la langue
Des jaunes et des noirs,
Des blancs et des café au lait
La double brûlure de la révélation et de la libération.
Jeter un feu, c’était quand ?
Moïse a entendu le Nom : « Je suis qui je suis »
« J’ai entendu les cris de mon peuple »
Et tout est parti du feu.
Car tout part du Père,
Mais il faut le Fils pour le dire dans la mangeoire
Entre le bœuf et l’âne gris.
Verbe silencieux de Dieu, nouveau Moïse,
C’est lui qui lance l’Esprit.
Du haut de leur échelle, les anges l’ont annoncé :
« Je suis venu jeter un feu sur la terre ».
(modelage : Xavier Dijon, S.J. ; peinture : Marie-Louise Bareel) (Noël 2018)